Le fonds documentaire du CCNO

Danseuse novatrice américaine, née en 1920, Anna Halprin est également plasticienne, militante pour les droits de l’homme et créatrice des « danses planétaires ».
Suite à la publication de son livre Making Dances that Matter en 2019, ce numéro examinera un siècle de danse au prisme d'Anna Halprin, un siècle de transmission et de sensibilisation dans le monde entier.
Avec la participation de divers interprètes, enseignants et commissaires, ce numéro sera également réalisé avec l'aide de l'Institution Tamalpa, afin d'interroger l'influence de longue durée de la chorégraphe sur la danse en France et au-delà.

p.5 - Anna Halprin, Pionnière de la postmodern dance
Jacqueline Caux

p. 10 - Quand l’enseignement d’Anna Halprin arrive en France
Henri Guette

p. 13 - Une oeuvre-milieu ?
Anne Collod

p. 17 - La Planetary Dance d’Anna Halprin, faire communauté au temps des catastrophes ou danse mondialisée ?
Joanne Clavel, Camille Noûs, et Julie Perrin

p. 22 - L’empathie esthétique : entretien avec Daria Halprin, pilier du Tamalpa Institute
Marisa Hayes

p. 26 - En quête d’oxygène : Alessandro Pontremoli à la rencontre d’Anna Halprin
Gaia Clotilde Chernetich

p. 29 - Un héritage insaisissable
Sherwood Chen

A l'aube des Dancewalks de Foofwa d'imobilité ou du Songlines de Joanne Leighton, ce numéro est consacré au rôle actuel de la marche dans l'écriture chorégraphique.
Plutôt que d'aborder la marche au prisme de techniques codifiées visant à explorer ce que la danse fait à la marche, on peut aussi renverser la question : Que fait la marche à la danse ? Quels dialogues se tissent à la rencontre des spatiotemporalités de la marche, un art d'expérience, avec le monde de la danse ?
Danser en marchant est souvent acte de résistance, de découverte de soi et d'autrui. Geste ordinaire issu de la vie quotidienne, la marche est également un mouvement perpétuel d'avancée ou de recul, qui laisse des traces esthétiques, philosophiques, écologiques, et socio-politiques parmi d'autres....

J’observais l’étendue sèche de l’ancien terrain de sport de Pantin où devait se dérouler la recherche chorégraphique. Je codirigeais à ce moment-là Les Laboratoires d’Aubervilliers et nous avions décidé d’accompagner le projet de Léa Bosshard et Rémy Héritier au titre claquant et pragmatique, L’usage du terrain, dont nous conaisions le protocole mais pas les formes qui allaient en découler. Je me tenais en repérage près d’eux, au milieu des mauvaises herbes et des bouteilles vides éparses, des résidus de tracés au sol qui affleuraient ponctuellement et de l’immense filet qui enveloppait le mur de briques de la piscine adjacente. Incertainement plantée là, au beau milieu du délaissé urbain, je me demandais ce que les artistes pourraient bien en faire.